La nuit dernière fut une veillée au renard. installé dans un mode affut sans bruit. Une école de patience, riche en enseignements.
Les heures de passages semblent assez régulières entre 22h et 23h30. Souvent à deux en même temps.
La veille les fumeroles d'un braséro au milieu des parcours n'y ont rien changé.
L’effarouchement par effet de surprise ne serre à rien, demi-heure après ils sont de nouveau là, à moins que s'en soient d'autres.
Depuis des semaines, je vois par endroits mes fils électriques torsadés entre eux ce qui crée des passages. J'ai même vu un aguillage du filet de clôture autour d'un piquet, genre macramé, que j'ai beaucoup de peine à attribuer aux renards.
Ils sont au minimum deux constants et audacieux. Ils m'approchent parfois à 2 mètres.
Par contre ils refusent de rentrer dans un volume de 1x1x1m dans lequel sont déposés des carcasses faisandées. Ils leurs seraient physiquement très facile de rentrer dans cette caisse mais ils préfèrent tenter plusieurs nuits de suites de ronger entres les planches les sacs en papiers cartonnés qui les contiennent.
Pour le moment je me renseigne et je cherche une approche dans le dédales des contraintes de tous genres.
La nuit dernière, il y avait entre les nuages le dernier quartier de lune. Ca laissait par moment une lumière qui donnait une vision à une dizaine de mètres, très difficile de s'activer plus loin et impossible par ciel voilé.
Les observations étaient entrecoupées par des demi sommeils et des franches rêveries, le spectacle de la voute céleste quand les étoiles, satellites et avions étaient visibles avait quelque chose de reposant.
Après minuit un moment de sommeil dans mon véhicule puis vers 2h30 retour à la niche.
Lun 15 Avr 2024 - 21:14 par L'abbé Demorlais