D'après "Votre basse-cour écologique", Jérôme Chaïb, Terre vivante
En moyenne, une poule consomme 37 kg de nourriture par an, verdure et captures de proies non comprises
Soit 50 g de céréales et 50 g de pâtée par jour
Alors ceux qui prétendent qu'elles trouvent tout sur leur parcours se trompent ou sont des radins
P. 139; vous aurez des exemples de rations pour des pondeuses qui varient selon les saisons
les voici, elles sont calculée pour 30 repas normaux ou 20 en hiver
Ration 1 (normale) :
Pour le grain : Pâtée :
- Maïs = 0,5kg - farine de maïs : 1 kg
- Avoine =0,5 kg - reste de viande ou poisson : 1kg
- Blé ou orge =0,5 kg - son = 0,5 kg
- verdure = o,5 kg (ortie, consoude, pissenlit, salade, herbes, choux...., trèfle, luzerne)
Car dans les rations de Charlotte, variée, certes, il manque les protéines, bien sûr, vos poulettes devraient en trouver sur leur parcours si celui-ci est vaste et varié, mais avec le temps, celui-ci s'épuise et puis quand il fait trop chaud ou trop froid, pas de limaces ou de vers à se mettre sous la dent? C'est pourquoi la consoude (bocking 4 de préférence) est un aliment précieux car elle contient de la vitamine B12 que l'on retrouve dans la viande, ce que devrait savoir tout bon végétarien
La quantité de grain peut varier : maïs, blé, on peut augmenter les quantité d'avoine et d'orge en hiver, mais faire attention au maïs qui a surtout tendance à leur faire prendre du gras et est donc mieux adapter aux poulets que vous élever pour la chair.
Avec la verdure, l'on peut donner des petits fruits de saison et en hiver je n'oublie jamais de leur ramasser quelques cagettes de pommes et faire sécher de l'églantier qui soit réduit en poudre dans les pâtées ou en décoction (5mn à petit frémissement) apporte les vitamines nécessaires.
En hiver, au moment de la mue, j'augmente les aliments riche en souffre, ail, choux, cresson, qui favorisent la prise des plumes, ainsi que les aliments protéinés, quitte parfois à repasser à un aliment pour poussin. Une CàS de fleur de souffre pour 10 poules peut aussi être ajoutées à une pâtée
Les graines germées sont aussi fort appréciées en hiver, quoique j'ai entendu dire qu'elles pouvaient entraîner des risques de salmonelloses
Bien sûr les protéines peuvent être apportées par des légumineuses :
pois fourragers, soja, fèverole, lentilles, haricots secs, soit sous forme de farine en pâtées ou concassés et certaines plantes comme l'ortie.
Mais attention, les pâtées humides doivent être à peine humidifiées et vite consommées, car risque de développement de bactéries pathogènes.
Si tu ne veux pas qu'elles soient gaspillées, mieux vaut donner ça le matin avec rien d'autre que de l'eau, puis le soir faire une distribution de grains
Pour éviter le gaspillage de grains et la prolifération des nuisibles qui va avec soit les coûteuses mangeoires anti nuisibles, soit de vieilles gamelles en inox, fonte, suffisamment lourdes pour ne pas être renversées et profondes pour qu'elles ne grattent pas dedans, et après hop, tu remets le couvercle et te voilà tranquille.
En réalité le grain peut être donné à volonté, mais le risque étant que nuisibles et moineaux en profitent largement, mais les poules savent parfaitement se gérer quant à ce qu'elles ont besoin.
Hiver et printemps (à cause du froid, puis du retour de la ponte) sont donc des périodes où elles ont besoin de plus de nourriture.
Multiplier les endroits où tu mets des gamelles est aussi une bonne solution pour que les plus dominées aient aussi accès facilement à la nourriture.
Mais attention ne surtout pas laisser traîner de nourriture avariée, bactéries pathogènes assurées et changer l'eau de boisson tous les jours et là aussi attention à la prolifération d'algues vertes, surtout quand il fait chaud et eau souillée.
Certains trouvent formidables de laisser leurs poules aller sur un tas de fumier ou de compost. personnellement je ne le fais plus car c'est E. Coli et autres pathogènes assurées, car nos poulettes nées sous couveuses ne sont plus du tout adaptées à cet environnement, il faudrait pour cela qu'elles soient toutes nées sous la mère et vivent des leurs premiers jours dans un poulailler qui pratique ce que l'on appelle la litière profonde.
Ne pas oublier non plus, car elles n'en trouvent pas toujours suffisamment sur leur parcours, que si tu donnes du grain entier, elles ont besoin de grit pour leur jabot, c-à-d du petit gravier qui l'aide à concasser le grain. A force de donner nos aliments sous forme de farine, les jabots de nos poules deviennent fainéants et de plus en plus de cas de jabot obstrués sont observés.
De même, trop souvent négligé, le besoin de calcaire et donc par exemple de coquilles d'huitre à mettre à disposition en permanence, sinon risque d'avoir des oeufs mous.
Compté 600 à 900 g de coquilles par an par poule, bien qu'elle en trouve dans la nature, coquilles d'escargots et certaines plantes qui contiennent du calcaire comme le gaillet par exemple
A cela j'ajouterai seulement que de nombreux éleveurs donnent du vinaigre de cidre dans leur eaux de boisson en prévision contre les coccidioses. Or, outre que cela est complètement faux mais persiste comme idée reçue, le vinaigre provoque chez les poules une grave décalcifiquation qui à terme peut s'avérer mortelle.
Enfin certains mélangent poules et canards ce qui est désastreux, car les canards sont bien plus résistants et développent des pathogènes qui sont mortels pour nos poules. De plus qui dit canards, dit souvent mare. Donner accès à une mare à vos poules et vous pouvez être sûrs qu'elles iront boire dedans, ce qui leur est fatal, mais qu'en plus, elles vont manger des petits mollusques qui sont l'hôte de vers qui sont spécifiques aux canards et contre lequel le système immunitaire de nos poules ne peuvent lutter. Là aussi j'ai supprimer l'accès de ma mare à mes poules
Ces quelques conseils vous éviteront bien des ennuis.