La consaguinité chez les poulettes

Y a-t-il un risque, comme chez les mammifères, de faire procréer des sujets issus d'une même portée ou d'une même lignée ? Quelle peut être la fréquence d'un "changement" de coq ?
Rien d'urgent, cette question est uniquement pour approfondir mes connaissances :)
bonne soirée !!!

Il y a déjà eu un post à ce sujet ici et je ne pourrais pas dire mieux :
https://plumage.forum-actif.net/t11426-y-a-t-il-de-la-consanguinite-chez-les-poules

Je te fais le résumé des deux réponses informatives, car apparemment c'était parti un peu en vrille à cause d'une personne désagréable !

Manu82 a dit :
"Bonjour,
les éleveurs expérimentés travaillent tous en consanguinité. C'est le seul moyen ( ou presque) d'avoir des sujets au standard. En effet, si l'on croise des excellents reproducteurs non consanguin, on aura des produits très hétéroclites et il faudra faire beaucoup de sélection pour en avoir des jolis et conformes. A partir de cette première sélection, on croise les descendants avec les parents, la aussi pour n'en garder que les plus conformes; puis entre parents et petits enfants,... Cela s'appelle l'élevage en lignée. C'est très utile, sauf que parfois, il faut changer de sang et tout est à recommencer, car on introduit un reproducteur dont on ne connait pas le patrimoine génétique, contrairement à ceux obtenus par la consanguinité, puis qu'on les garde sur 3 ou 4 générations en fonction des critères choisis. La sélection permet de ne garder que les plus conformes et en les faisant reproduire entre eux, on ne peut qu'améliorer la race."

Agaankoy12 a dit :
"Cela s'applique pour toutes les volailles et la grande majorité des êtres vivants.

La consanguinité augmente juste le taux d'homozygote (pour chaque allèle), c'est ce qui permet de produire des souches au standard et donc avec le moins de diversité possible au sein d'une souche, cela permet d'éliminer certains allèles présents dans une lignée et de garder ceux qui sont responsables des caractères visés par le standard et l'éleveur.

Oui mais si un allèle délétère responsable d'une tare est bien représenté parmi les reproducteurs (à l'état hétérozygote, on n'est pas toujours capable de le remarquer sur un individu donné), la consanguinité augmente la probabilité d'obtenir des homozygotes pour cet allèle délétère, donc exprimant la tare...

Cela demande donc un vrai travail de sélection et sur un grand nombre de d'individus... Dans la pratique, mieux vaut changer de coq quelques fois... "

Il y a aussi cet article qui explique bien je pense :
http://perso.numericable.fr/cf40/articles/4247/4247257A.htm

Et il est vrai que j'en ai lu pas mal quand je faisais de la sélection des becs crochus sur le travail dans ce sens après l'apparition d'une nouvelle mutation et quand on a envie de la fixer :)

Il n'y a que 25 % de consanguinité entre parents et enfants de même qu'entre frères et sœurs .

On utilise très souvent la consanguinité en sélection avicole, et cela peut se faire sans soucis sur plusieurs générations, tant que c'est fait intelligemment (en évitant avant tout les croisements frère/sœur).
Les tares n'apparaissent pas aussi rapidement qu'avec les mammifères, cependant il faut garder à l'esprit qu'en agissant ainsi, on accentue les qualités mais aussi les défauts (et comme il ne s'agit pas de défaut visibles, c'est surtout au niveau du métabolisme que cela se joue). Mettre un peu de sang neuf de temps en temps permet de récupérer les "meilleurs" gènes de reproducteurs (phénomène d'heterosis) mais on peut perdre en phénotype... C'est du boulot la sélection ;-)

je crois que tout est dit ! Merci à vous !!!!