Pour ceux qui ne connaisse pas :
Le mâle présente des parties inférieures noires et châtain éclatant, contrastant avec les motifs noirs et blancs de la face. Les plumes du front et du capuchon sont brun noirâtre avec des extrémités brun-chamois. Le dessus est gris-brun à brun foncé avec d'abondantes marques noirâtres, des barres chamoisées et des remarquables stries chamois-crème bordées de noir. Les couvertures alaires sont brun terne avec de fines stries et des barres chamois. Les primaires et les secondaires affichent une teinte brun uni. La queue, à peine saillante, est brun foncé barrée de chamois.
Chez la femelle, la gorge noire est absente, la bride faciale est moins large. La face et les parties inférieures présentent une couleur plus terreuse. Dans l'ensemble,
l'apparence est très semblable à celle de la caille commune, excepté les flancs qui sont plus roux. La poitrine porte de discrètes taches et présente un aspect quelque peu écailleux. Les juvéniles ressemblent à leur mère mais ils ont une nuque plus pâle et des parties inférieures plus grisâtres. La gorge et la poitrine sont très fortement barrées.
Chant : Le cri du mâle est plus rapide, plus rude et plus aigu que celui de la caille commune. Chaque note a une sonorité métallique et est répétée en série de trois. Le chant peut également commencer par 2 notes simples et se poursuivre par 2 séries de 3 : "wit, wit, wit-wit-wit, wit-wit-wit". Parfois, la femelle répond par un faible "quik-ik". Quand elle s'envole précipitamment , la caille arlequin émet un "skreeeee" strident.
Habitat : Les cailles arlequin fréquentent les prairies ouvertes, les pâturages humides, les savanes qui sont pourvues de nombreux arbres ainsi que les plaines basses qui subissent des inondations temporaires. Occasionnellement, elles occupent les terres cultivées. On les trouve généralement à des altitudes inférieures à 1500 mètres. Au-dessus de cette hauteur, elles sont habituellement remplacées par les cailles communes (Coturnix coturnix).
Distribution : Les cailles arlequin sont originaires du continent africain, au sud du Sahara. Elles nichent de la Côte d'Ivoire jusqu'au sud du Soudan et sont sédentaires de l'Ethiopie jusqu'en Angola et jusqu'au Natal. Elles sont absentes dans les forêts équatoriales (Gabon, nord du Zaïre) ainsi qu'en Namibie et dans les provinces à l'ouest de l'Afrique du Sud (Le Cap). 3 races sont plus ou moins officiellement reconnues : C.d. delegorguei, la race nominale (ensemble de l'Aire de distribution) - C.d. histrionica (Sao Tomé) - C.d. arabica (péninsule arabique). La troisième sous-espèce est douteuse, la plupart des cailles qu'on trouve en Arabie étant vraisemblablement des migrantes en provenance d'Afrique.
Comportements : Bien qu'elle soit plus grégaire, formant des compagnies de 6 à 20 individus en dehors de la saison de reproduction, ses mœurs sont assez semblables à celles de la caille commune. La caille arlequin est très sensible aux précipitations. Tout comme la caille nattée (Coturnix coromandelica), elle procède parfois à de véritables invasions dans les régions qui ont reçu des pluies abondantes. Lorsque les incursions sont exceptionnelles, on peut apercevoir des envols précipités comprenant parfois jusqu'à 200 oiseaux. Cette espèce niche presque immédiatement après son arrivée. L'installation des colonies est précédée de nombreux affrontements entre les mâles. Lorsqu'elle se déplace, la caille arlequin est très souvent attirée par les lumières artificielles. Par certaines nuits brumeuses, les accidents mortels sont assez nombreux. Toutefois, toutes les cailles arlequin ne sont pas nomadiques. Certaines populations supportent mieux les périodes de sécheresse et demeurent au même endroit pendant toute l'année.
Nidification : Les cailles sont habituellement monogames, mais il arrive que 2 femelles déposent leur ponte dans le même nid. Ce dernier est une petite dépression creusée dans une prairie. Son fond est garni d'herbes et il est souvent recouvert d'un dôme. La femelle se charge seule de la construction. La ponte comprend en moyenne 5 œufs, mais elle peut varier de 4 à 8. Quand plusieurs femelles s'associent, il peut y avoir jusqu'à 22 œufs dans un nid. Ceux-ci sont de couleur chamois-crème avec des taches ou des éclaboussures brun violacé. Leur aspect paraît plus rugueux que ceux de la caille commune. La femelle couve seule entre 14 et 18 jours. Il n'y a qu'une seule ponte dans la saison. Le dépôt des œufs intervient dès les premières averses qui varient très considérablement selon les régions. Les cailles arlequin pondent vraisemblablement pendant toute l'année à Sao Tomé, d'août à septembre au Zaïre, en juillet au Soudan et d'avril à juin en Ethiopie. Au Kenya et en Tanzanie, la ponte a lieu de mai à juin et de novembre à décembre. Elle se déroule de janvier à mars au Zimbabwe, d'octobre à juin en Zambie, de juillet à septembre en Namibie et d'octobre à mars en Afrique du Sud. Le mâle participe au soin et à la défense des cailleteaux.
Régime : Le menu de la caille arlequin comprend un pourcentage important d'invertébrés. Les sauterelles, les coléoptères, les punaises, les fourmis, les termites et les larves constituent la partie principale. Les petits mollusques sont également ingurgités. Les graines, les jeunes pousses et les feuilles forment un complément végétal non négligeable.
Protection / Menaces : Les cailles arlequin sont communes, voire très abondantes pendant les périodes d'invasion, mais les effectifs changent considérablement selon les mois. Les colonies temporaires occupent relativement peu d'espace, une grande surface de territoire apparemment exploitable restant inoccupé. La population totale n'est pas quantifiée mais l'espèce est considérée par l'IUCN comme ne posant pas de problème majeur .
Sources :
- Vol. 2 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliot--Jordi Sargatal
- Birds of Southern Africa, Ian Sinclair, Phil Hockey, Warwick Tarboton
- Pheasants, partridges and grouses, Madge Steve
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- Roberts Bird Guide, Hugh Chittenden
- IOC World Bird List (v3.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2012.