coq crête qui change de couleur

Mon beau coq Sussex tricolore a la crête et les barbillons qui changent de couleur.
Hier matin quand je l'ai lâché, il était foncé, à midi il était redevenu normal et en début d'après midi foncé et ensuite re-normal.
Ce matin, foncé puis à nouveau normal.

Savez vous ce qui lui arrive ?

en tant qu’éleveur de Sussex herminée,je peu te dire que la couleur de la crête des coqs peut changer plusieurs fois dans la journée en fonction de divers facteur: température extérieure, excitation , colère ou au contraire calme, fatigue , etc etc c'est normal  surtout si ton coq continu sa vie  de la même façon!!

merci oui il est normal , car il était bien foncé j'ai eu peur.

je te comprend , on tient a ses sujets;

c'est surtout quand la crête bleuit ou noircit, que les barbillons deviennent blancs et secs, comme ratatinés, qu'il faut s'inquiéter, mais tu as raison d'être attentif

et quand la cr^te noirci ? c'est du à quoi ? 
après s'il fait chaud (les poules craignent plus la chaleur que le froid ) l'on peut ajouter une cuillère à café de bicarbonate de soude dans 5 litres d'eau comme pour les humains

En hiver je sais que par des températures très basses les extrémités des crêtes peuvent geler, elles noircissent et nécrosent, il faut alors prévoir une crème adéquat.

en-dessous de - 10 °C, effectivement la crête gèle et noircit, quant au bleuissement de la crête, c'est un symptôme du choléra aviaire

Il  faudrait aussi ajouter qu'une crête qui pâlit, cela peut être aussi un signe d'anémie due à des poux rouges

la crête noir peut aussi être un problème beaucoup plus courant que le rare choléra un problème cardiaque ou un coup de sang !

alors attention le CEMANI doit avoir le CHOLERA

  Toulo

je me disais qu'ils étaient pas en bonne santé ces bêtes ,maintenant je comprend pourquoi : le choléra !! merci Toulo d'avoir partagé ton savoir 

Je réédite un de mes précédents posts concernant le choléra aviaire :
"Maladies des volailles", de JL Guérin, D. Balloy, D. Villate, éd.,  France Agricole ,
P. 352 :
Sont efficaces contre le choléra aviaire :
- Quinolones : acide oxolinique, fluméquine, enrofloxacine ;
- aminocyclitols : spectinomycine ;
- bétalactamines : amoxicilline, à la dose de 20 mg/kg de poids vif pendant 5 jours (cephalosporines(ceftiofur))

Si cela est bien un choléra aviaire ou pasteurellose "due à une bactérie à coloration Gram négatif" appelée "pasteurella multocida"
P. 346 : "ces germes ne sporulent pas, sont très sensibles aux rayons solaires, à la dessication, aux désinfectants usuels : ils ne résistent pas plus de quelques jours dans le milieu extérieur, mais la boue argileuse fraîche (sols frais et humides) peut les préserver pendant près d'un an"
On le rencontre donc plus souvent en saison froide

P.348 : c'est "une infection des oiseaux adultes ou sub-adultes  mais il apparaît parfois dès 4 semaines"
Il existe de nombreux porteurs sains qui hébergent la bactérie "dans leur tube digestif ou leur appareil respiratoire" notamment : rats, étourneaux, moineaux, "le germe pénètre essentiellement par la voie respiratoire, mais contaminations par voies orales, conjonctivales et cutanées lors de blessures sont possibles"
Elle se multiplie aisément sur le cadavres des oiseaux qu'il faut éliminer avec précaution, la chaudière à bois semblant être une bonne solution
Les causes :
- stress
- des affections intercurrentes jouent un rôle : maladies virales et mycotoxines (qui se développent souvent dans du grain humide qui traîne)
- encore et toujours, les formes chroniques ou subaiguë compliquent des mycoplasmoses ou des affections virales
Et c'est pour cela, existant aussi des formes suraiguës et aiguës aux symptômes différents selon qu'ils se combinent avec ce qui précède, qu'il est impossible à un vétérinaire de diagnostiquer un choléra aviaire sans avoir effectué un antibiogramme
P. 349 : Ce qui est sûre, c'est que l'un des symptômes de la forme aiguë, se "traduit par un fièvre élevée (+ de 44°C), une anorexie, une soif intense, une respiration accélérée et sifflante" et surtout "une diarrhée mucoïde puis verdâtre (jaunâtre) et nauséabonde et enfin hémorragique"
Au stade ultime donc :
"les oiseaux sont prostrés et meurent le bec dans l'eau. Il existe une cyanose de la crête (elle bleuit), des barbillons ou des canoncules (...)  La mort survient en quelques heures"
Cette mort rapide apparaît aussi dans la forme dite suraiguë, trop rapide pour que les symptômes précédents soient apparus.
Et dans sa forme chronique, les conséquences sont variables selon que le germe s'associe aux cas évoqués plus haut
Le diagnostique est donc facile a établir dans ses formes aiguës et suraiguës au vue des symptômes caractéristiques déjà évoqués (fièvre, diarrhée verdâtre, anorexie, crête bleuissant), mais se complique dans sa forme chronique

Donc si c'est bien un choléra aviaire et que ta poule en est au stade de la crête bleuissant, c'est qu'elle est normalement proche de la mort, surtout si le bleuissement de la crête s'accompagne des autres symptômes précités
Autrement, le choléra aviaire se soigne bien si l'on intervient à temps

Toujours concernant la couleur de la crête qu'il faut surveiller :
- une monocytose due à 1 virus, s'accompagnant aussi d'une anorexie, soif intense, bleuissement puis noircissement de la crête, maladie qui survient généralement à la fin de l'été et surtout poulettes qui entrent en ponte
Peuvent aussi être cause d'un changement de couleur de la crête :
- l'hépatite infectieuse due à un virus, avec en plus attitude d'abattement, crête sèche et craquelée, amaigrissement due aux diarrhées
- Favus  ou teigne des volailles, dû à un champignon Achorion  gallinae : provoque des plaques blanchâtres donnant l'impression que la crête et les barbillons sont desséchés
- Tuberculose due à une barbibactérie : Avium, s'accompagne de l'absence de prise de poids, anémie, diarrhée jaune verdâtre, boiterie et barbillons secs et ratatinés